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Maîtres célèbres - Guo Chengyou
Points essentiels du Tongbiquan
d'après Guo Chengyou
(transmis par Guo Xianghe)
 
  English version
Xu Yun Gao Zhankui Huang Baoshan
(en anglais)


(Guo Chengyou 1895-1941)

1) L'origine légendaire du Tongbiquan

Sun Bing, (fameux stratège de l'antiquité), lorsqu'il était installé dans la région de Toumen, avait pour mission de surveiller un verger de pêchers merveilleux. Ce pêcher avait des fruits qui poussaient tous les dix ans en produisant chaque fois quarante-neuf pêches.
Sun Bing s'affairait chaque jour à se promener à travers les arbres pour surveiller et compter les fruits, jusqu'à ce qu'un jour, il ne s'aperçoive qu'un des fruit avait disparu. Très surpris, il ne retrouva pas la pêche, jusqu'à ce qu'il revienne le deuxième jour sur les lieux et qu'un deuxième fruit n'ait disparu ! Le lendemain, à sa surprise et à son effroi, une troisième pêche manquait aux arbres et Sun Bing décida alors de dormir dans le verger pour trouver le voleur.
Le quatrième jour au matin, il fut réveillé par un bruit au-dessus de sa tête, un grand singe blanc était en train d'avaler tranquillement une pêche, assis sur une branche. Sun Bing affaira alors une corde précieuse pour attraper le singe, et il captura l'animal.
Il questionna le grand singe blanc sur ses origines, et il s'avérait qu'il était d'origine céleste, et ainsi Sun Bing se lia ainsi d'amitié fraternelle avec l'animal.
Sun Bing donna alors la recette de l'élixir d'immortalité au grand singe, et le singe offrit les trois rouleaux manuscrits de l'art du Tongbiquan comportant chacun huit techniques.
Le Tongbiquan a alors ainsi été transmis jusqu'à aujourd'hui depuis cette période, et un poème ancien raconte d'ailleurs à ce sujet " Le grand singe blanc enseigna le taoïsme sans forme et sans ombre ainsi que les techniques subtiles du travail interne. Il fit comprendre les cinq éléments, le yin-yang, le bagua et leurs transformations au travers du corps "

2) Qigong, le travail du souffle

L'inspiration et l'expiration sont les deux causes naturelles de ce qui nous rattache à la vie et à l'univers, mais les techniques de respiration sont très peu connues.
L'homme accompli à une respiration conforme à la nature, et les deux actions d'inspirer et expirer doivent être utilisées proprement, car quand l'air rentre dans le ventre c'est comme une nourriture que l'on absorberait. Les organes internes se mettent en mouvement de pair avec la respiration, et par conséquent, si celle-ci n'est pas conforme, ils seront endommagés.
Si la respiration est parfaite, les organes internes seront en coordination et les cinq éléments seront en harmonie.
C'est pour cela que les pratiquants d'arts martiaux s'exercent d'abord au qigong, pour qu'ils puissent lier leurs fonctions internes d'une manière à unifier le Qi. La méthode pour utiliser le Qi lorsque le corps bouge, c'est de ne pas le laisser se disperser, car s'il est dispersé, les pieds sont comme " sans racines ".
L'adepte qui est équilibré et calme a le Qi qui descend et renforce par la base du corps, et ainsi, il a les mains souples et les bras rapides lors de l'entraînement, puis lorsqu'il sort sa force dans le combat, il dispose d'une grande puissance.
Il ne faut toutefois pas " forcer le Qi ", mais le laisser au contraire sortir naturellement sans l'endommager et sans endommager son corps, de manière à ce que l'attaque soit fulgurante, claire et limpide.
La pratique du qigong dans le Tongbiquan et les arts martiaux en général est la chose la plus importante, et l'adepte ne doit absolument pas négliger cet aspect.

3) La puissance du cœur (et de la pensée)

Les personnes qui ont un cœur fort et puissant ont les tendons et les os qui permettent au Qi de circuler abondamment, ils ont le caractère calme et ils utilisent la puissance de leur corps pour contrôler leurs souffles (Qi). Leurs mouvements sont souples et rapides, leur corps est rond, leurs mains ont un mouvement circulaire et ils sont redoutables et durs lors du combat.
En haut, en bas, et dans les huit directions, ils peuvent frapper sans problème, et les personnes qui sont arrivées à ce niveau sont appelées des Maîtres.
Lors de la pratique, les mains sont horizontales ou verticales, puis la force s'exprime par un mouvement " déchirant " dans les six sortes de forces du Tongbiquan : frapper (da), charger (ji), appuyer (an), surprendre (leng), claquer (tan), casser (cui). Toutes ses forces sont différentes et difficiles à différencier, mais le pratiquant du Tongbiquan doit savoir les Maîtriser lorsqu'il frappe.

4) Les techniques de mains

Il y a beaucoup de techniques de mains dans le Tongbiquan, mais il faut savoir bouger en cercle avec les bras dans une optique circulaire. Attaquer de la main (Yingshou) sert à diriger l'adversaire dans une position voulue et ainsi saisir l'occasion de le frapper là où il ne s'y attend pas.
On utilise en général huit sortes de forces d'attaques de mains en Tongrien: Attraper (zhua), frapper (da), casser (cui), battre (ji), appuyer (an) surprendre (leng), claquer (tan), rapide (kuai). Lorsque l'on ramène la main, on utilise la force de l'adversaire pour : crocheter (gou), accompagner (dai), transformer (hua), s'esquiver (dian), cacher (cang).
On connaît à ce sujet le fameux poème du Tongbiquan:

"Ses mains sont rapides comme des étoiles filantes, ses poings et paumes vont et viennent incessamment, mais jamais vides. Il semble avoir des mains merveilleuses, et en l'observant, nul ne peut percer les secrets de sa pratique.
Il lance un regard provocateur d'un côté pour venir frapper de l'autre ; mais quel coup!
Ses épaules tournent et s'inclinent et ses bras suivent comme des barres de fer, quand é son corps il est littéralement jeté en avant. Quant il rencontre un adversaire, il a de multiples possibilités. Ses deux mains sont rapides comme l'éclair et ses yeux sont clairs comme de la foudre, extraordinaire que la pratique de ce poing.
En l'observant, ce n'est pas possible de ne pas voir que le Tongbiquan est un poing de première qualité."

5) Les pas

Pas retourné (daobu) et pas en cercle (quanbu) sont d'une grande mobilité. Si l'ennemi attaque franchement en avant, je bondit à sa rencontre pour l'attaquer. Si l'ennemi fait mine de reculer, j'utilise le pas chassé (labu) pour le poursuivre. Si il semble arriver de côté, j'utilise le 'pas contourné' (raobu) pour casser son attaque.
Si l'ennemi m'attaque férocement, je me replie avant de riposter. Le poème dit à ce sujet :
" Faire les poings en crois (shizi pishan) en avançant sur l'adversaire, et en attaquant de côté, frapper au milieu avec force. Utiliser le 'vrai et le faux' (xu-shi) pour venir perturber l'ennemi, puis utiliser le 'pas en cercle' pour encercler l'ennemi. Quand tu attaques, bondit en avant en chargeant comme un tigre et quand il recule ne lui laisse pas de répit, bouge, soit mobile et dirige le ou tu veux, le vrai et le faux contiennent toute la subtilité.

6) Résumé général

La tête en harmonie avec le cou, le cou en harmonie avec les épaules, les épaules harmonie avec le coude, le coude en harmonie avec les côtes. Les côtes en harmonie avec tout le bras, tout le bras en harmonie avec la hanche, la hanche en harmonie avec les genoux, les genoux en harmonie avec les mains. Les mains en harmonie avec les jambes, les jambes en harmonie avec les yeux, les yeux en harmonie avec le cœur, le cœur en harmonie avec les pas.
Les trois harmonies internes: cœur, courage, force. Les trois harmonies externes: mains, yeux, pas. Le dos est rond, les deux bras s'écartent comme des ailes, les deux mains rapides comme l'éclair, le bas du dos décontracté, la poitrine vide et la force vers le dantian.

7) Brèves notes biographiques

Guo Chengyao (Guo Shutang) (1895-1941) est né dans la province du Heilongjiang tout au nord de la Chine, et il commença son étude des arts martiaux avec le style de l'aigle (yingzhao quanfa) qu'il étudia avec Maître Chen Zizheng.
Il étudia aussi le Tongbiquan avec Wang Xialin, et son père Wang Rupiao avant de transmettre un article "Points essentiels du Tongbiquan " à son fils, GuoXianghe.
Guo Xianghe, né en 1939 a fait publié le manuscrit dans le 101ème tome du magazine 'Wudang' en janvier 1999, et c'est celui-ci qui est traduit dans ce texte.

Essentials points of Tongbiquan. By Guo Chengyou
(Transmitted by Guo Xianghe)


(Guo Chengyou 1895-1941)

1) The legendary origin of Tongbiquan

Sun Bing, (famous strategist of antiquity), when it was installed in the area of Toumen, had the role of supervising a garden of marvellous peach trees. This garden had fruits which growed every ten years by producing each time fourty nine peaches.
Sun Bing went every day to walk through the trees to supervise and count the fruits, until one day, he realize that one of the fruit had disappeared. Very surprised, he did not find the peach, until the second day that a second fruit had disappeared ! The following day, a third peach missed in the trees and Sun Bing then decided to sleep in the garden to find the robber.
The fourth day in the morning, he was awaked by a noise above his head when a large white monkey was swallowing a big juicy peach, satting on a branch. Sun Bing used a magic roap then to catch the monkey, and he captured the animal.
He questioned the large white monkey on its origins, and he proved that he was of celestial origin, and thus Sun Bing thus bound fraternal friendship with the animal.
Sun Bing then gave the receipt of the elixir of immortality to the gibbon, and the monkey offered the three secret rolls manuscripts of the art ofTongbiquan comprising each one eight techniques.
"The large white monkey taught the taoism without form and shade as well as the subtle art of internal work. He made understanding the five elements, the yin-yang and their transformations through the body"

2) Qigong, the work of breathing

The breathin and breathout are the two natural causes of what attaches us to the life and the universe, but the techniques of breathing are far from known.
The achieved man with a good breathing is in conformity with nature, and the two actions to inspire and expire must be used properly, because when the air returns in the stomach it is as a food which one would absorb. The internal body organs put themselves moving of pair with breathing, and consequently, if this one is not in conformity, the inner organs will be damaged.
If breathing is perfect, the internal body will be of coordination and the five elements will be in harmony.
It is for that that the practisers of martial arts are exerted initially with the Qigong exercises so that they can bind their internal functions in a manner to unify the Qi. The method to use the Qi when the body moves, it is not to let it disperse, because if it is dispersed, the feet are like "without roots". The follower who is balanced and calm have the Qi which goes down and
reinforces by the base of the body, and thus, it has flexible hands and fast arms at the time of training, then when it leaves its force in fighting, he has a great power.
The Qi should not however "be forced", but to let it on the contrary leave naturally without damaging it and damaging the body, so that the attack is fulgurating, clear and limpid.
The practice of Qigong in Tongbiquan and the martial arts in general is the most important thing, and the follower should not absolutely neglect this aspect.

3) Power of the heart (and of the thought)

The people who have a powerful heart have the tendons and the bones which make possible to the Qi to abundantly circulate in the body, they are calm and they use the power of their body to control their breaths (Qi). Their movements are flexible and fast, their body is round, their hands have a circular motion and they are frightening and hard at the time of fighting.
In top, in bottom, and in the eight directions, they can strike without problem, and the people who arrived at this level are called Masters.
At the time of practice, the hands are horizontal or vertical, then the force is expressed by six kinds of forces: to strike (da), to charge (ji), to press (an), to surprise (leng), to slap (tan), to break (cui). All its forces are different and difficult to differentiate, but the practitioner of Tongbiquan must know to them when it strikes.

4) Techniques of hands

There are many techniques of hands in Tongbiquan, but it is necessary to know to move in circle with the arms from a circular point of view. To "attack with the hands" (yingshou) is used for directing the adversary in a desired position, and thus seizing the occasion to strike it where it does not expect it.
One in general uses eight kinds of forces of attacks in the hands in Tongbiquan: To catch (zhua), to strike (da), to break (cui), to beat (ji), to press (an) surprise (leng), slap (tan), fast (kuai). When the hand is brought back, one uses the force of the adversary for: To hook (gou), to accompany (dai), to transform (hua), to dodge itself (dian), to hide (cang).
One knows on this subject the famous poem of Tongbiquan:

"His hands are fast like shooting stars, his fists and palms go and come without delay, but never empty. It seems to have marvellous hands, and by observing it, nobody can understand the secrecies of its art.
He launches a provocative glance on a side to come to strike other; but what a strike!
His shoulders turn and are inclined and his arms follow like iron bars, when his advancing, his body it is literally thrown ahead. As it meets an adversary, he has multiple possibilities. His two hands are fast like the flash and its eyes are clear like the lightning, extraordinary that practice of this fist technique. By observing it, it is not possible not to see that Tongbiquan is a fist of the first quality."

5) Steps

The 'step to turn over' (daobu) and the 'ring step' (quanbu) are of a great mobility. If the enemy attacks frankly ahead, I meet him in front. If the enemy makes mine to move back, I use the step driven out (labu) to continue. If it seems to arrive on side, I use the 'side step' (raobu) to break his attack.
If the enemy attacks me savagely, I fold up myself before counteracting. The poem called on this subject:

"Make the 'crossing forearms fist' (shizi pishan) while advancing on the adversary, and by attacking side, strike in the middle with force. To use ' truth and false' (xu-shi) is for to come and disturb the enemy, then to use the 'encercling step' to encircle the enemy. When you attack, leaps ahead while charging like a tiger and when he moves back, do not leave him respite, move, either mobile and direct him where you want, the truth and the false attacks contain all the subtlety.

6) General Summary

The head harmonizes with the neck, the neck harmonizes with the shoulders, the shoulders harmonizes with the elbow, and the elbow harmonizes with the coasts. The coasts harmonizes with all the arm, all the arm harmonizes with the hip, the hip harmonizes with the knees, and the knees harmonizes with the hands. The hands harmonizes with the legs, the legs harmonizes with the eyes, the eyes harmonizes with the heart, and the heart harmonizes with the steps.
Three internal harmonies: heart, courage, force. Three external harmonies: hands, eyes,steps. The back is round, the two arms moving like wings, two fast hands like the flash, the bottom of the back is relaxed, the chest is empty and the force towards the dantian.

7) Short biographical notes

Guo Chengyao (Guo Shutang) (1895-1941) born in the province of Heilongjiang began its study of the martial arts with the style of the eagle (Yingzhao quanfa) which he studied with Master Chen Zizheng, the "king of the eagle claw".
He studied also Tongiquan with Wang Xialin, and her father Wang Rupiao before transmitting an article "Essential of Tongbiquan fist" with his son, GuoXianghe.
Master Guo Xianghe, born in 1939 made published the manuscript in the "Wudang" magazine in January 1999, and it is this one which is translated in this text.

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