Le protectionnisme se renforce, non seulement au niveau des échanges commerciaux, mais aussi en matière d’investissements directs étrangers, qui sont de plus en plus considérés de manière critique. Même au sein de la Suisse traditionnellement ouverte, des raisons de «sécurité nationale» sont invoquées pour justifier un système étatique de contrôle. Au lieu de pouvoir prendre des décisions autonomes, les entreprises devraient attendre une autorisation préalable des autorités. Cette proposition est motivée par des craintes liées à l’augmentation des investissements provenant de Chine. Leur poids est toutefois dans l’ensemble surestimé. Ainsi, fin 2016, l’Europe occidentale (60%), ainsi que les États-Unis et le Canada (24%) se taillaient la part du lion des investissements dans les entreprises suisses. Les propriétaires asiatiques atteignaient 12%, et seulement 3% de toutes les transactions entre 2014 et 2017 concernaient des entreprises chinoises.
Pour en savoir plus, lire les communiqués du 12 octobre 2018 en allemand, en français et en italien, ainsi que l’étude, en allemand et en français, rédigée par M. Marco SALVI pour Avenir Suisse.