Interventions parlementaires aux Chambres fédérales en 2024
Voici une liste des principales questions, interpellations et motions déposées aux Chambres fédérales par les parlementaires (ordre chronologique inversé), ainsi que d’autres objets traités au Parlement.
Les liens conduisent tous vers le site www.parlement.ch qui est une véritable mine d’informations. Vous avez également la possibilité d’y suivre les débats qu’ont occasionnés ces diverses questions.
11 décembre 2024, Conseil national
Coopération avec la Chine dans le domaine des marchés financiers. Gestion des risques
Question (24.8026) de Fabian MOLINA (PS/ZH)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
– Comment le Conseil fédéral garantit-il que la coopération bilatérale avec la Chine dans le domaine des marchés financiers soit conforme aux engagements internationaux de la Suisse, en particulier en ce qui concerne les droits de l’homme?
– Quelles sont les mesures prises pour éviter que des établissements financiers suisses tels que l’UBS soient impliqués dans des opérations avec des entreprises militaires chinoises ayant fait l’objet de sanctions?
– Comment garantit-on que les coopérations de ce type ne nuisent pas à la réputation de la Suisse et n’engendrent pas de dépendances politiques?
Réponse du Conseil fédéral du 16 décembre 2024 (n’existe qu’en allemand)
Der Bundesrat hat in seinem Bericht zur Finanzmarktpolitik der Schweiz vom 4. Dezember 2020 die Verbesserung der Exportfähigkeit von Finanzdienstleistungen als Handlungsfeld festgelegt. Zu diesem Zweck vertritt er im Rahmen seiner Finanzmarktkooperation mit China, die primär dem Austausch zu Finanz- und Regulierungsthemen sowie zu finanzmarktpolitischen Rahmenbedingungen dient, die Interessen und Grundwerte der Schweiz, im Einklang mit den internationalen Verpflichtungen.
Für die Einhaltung der gesetzlichen Vorschriften im In- und Ausland sind in erster Linie die Schweizer Finanzinstitute selbst verantwortlich. Die Eidgenössische Finanzmarktaufsicht FINMA überwacht im Rahmen ihrer laufenden Aufsicht die Einhaltung der Gesetze durch Schweizer Finanzinstitute, auch bezüglich Sanktionen und Reputationsrisiken. Beide Themen geniessen aufgrund der aktuellen geopolitischen Situation sowohl bei den Finanzinstituten als auch bei der FINMA, sehr hohe Priorität und werden regelmässig thematisiert und diskutiert.
11 décembre 2024, Conseil national
Déclaration conjointe sur les violations des DH en Chine, pourquoi la Suisse ne l’a-t-elle pas signée?
Question (24.7989) de Nicolas WALDER (Verts/GE)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Le 22 octobre, en 3ème comité à la 79ème AG des NU, a été soumise aux membres une déclaration conjointe signée par de nombreux pays dont la Norvège ou l’Allemagne, dénonçant les violations systématiques des DH dans le Xinjiang et au Tibet.
– Pourquoi la Suisse n’a-t-elle pas signé cette déclaration alors que les violations des DH atteignent un niveau historique en RPC?
– Comme en oct. 2023 avec le soutien de la Suisse à l’entrée de Pékin au CDH, est-ce pour sauver son dialogue bilatéral sur les DH?
Réponse du Conseil fédéral du 16 décembre 2024
Ayant évoqué les violations des droits de l’homme en Chine dans sa propre déclaration lors du troisième comité, la Suisse ne s’est pas jointe à la déclaration conjointe, qui, d’autant plus, n’était soutenue que par un petit groupe d’États.
Étant donné que l’élection des membres du Conseil des Droits de l’homme se déroule à scrutin secret, la Suisse ne peut pas commenter ses votes publiquement. Il convient de souligner que le Conseil fédéral considère qu’un dialogue des droits de l’homme ne peut pas avoir un caractère de conditionnalité. Autrement dit, un tel dialogue ne peut pas imposer d’exigences quant au comportement dans les forums multilatéraux. À cet égard, la Suisse a clairement indiqué à la Chine que la tenue du dialogue des droits de l’homme ne devait pas dépendre des positions adoptées dans les instances multilatérales.
5 décembre 2024, Conseil national
Plateformes chinoises de commerce électronique et Poste Suisse. Pour davantage de transparence
Interpellation (24.4304) de Daniela SCHNEEBERGER (PLR/BL)
État des délibérations: l’avis relatif à l’intervention est disponible
Texte déposé
Le Conseil fédéral est prié de répondre aux questions suivantes :
- Il ressort de sa réponse à l’interpellation 19.4248 que, depuis 2021, les opérateurs postaux des pays de destination des envois peuvent fixer eux-mêmes le montant de la rémunération pour la distribution finale. La Poste Suisse a-t-elle fait usage de ce droit ? Dans quelle mesure les frais terminaux pour les (petits) paquets en provenance de Chine ont-ils été alignés sur ceux des pays industrialisés occidentaux? Quel écart y a-t-il encore entre ces frais?
- Quel est le montant de la rémunération versée à la Poste Suisse (frais terminaux), en vertu de la Convention postale universelle, pour le traitement et la distribution de paquets en provenance de Chine?
- Quelle est la part de marchandises que les plateformes chinoises de commerce électronique envoient en Suisse par le biais du réseau de l’Union postale universelle (UPU)? Combien les fournisseurs chinois paient-ils effectivement pour l’envoi de petits paquets par le biais de ce réseau?
- Quelle est la part de marchandises envoyées en Suisse par des canaux autres que le réseau de l’UPU, et quelle est, en particulier, la part de marché de la société Asendia Management SAS? Par qui la distribution finale est-elle assurée lorsque les envois sont effectués par le truchement de la société Asendia?
- Quelle différence y a-t-il, en pour-cent, entre le coût des petits paquets envoyés par le truchement d’Asendia et le coût de ceux envoyés par le biais du réseau de l’UPU?
- Comment la Confédération assume-t-elle, en sa qualité de propriétaire de la Poste Suisse, son devoir de surveillance et de contrôle de la société Asendia Management SAS?
Développement
Au vu de l’engouement de la population pour les plateformes chinoises de commerce électronique, le manque de transparence dont la Poste Suisse fait preuve au sujet du montant des tarifs pour l’envoi de (petits) paquets de la Chine vers la Suisse agace. Il y a quelques années encore, les envois en provenance de Chine bénéficiaient officiellement d’un traitement préférentiel en application de la Convention postale universelle. Or, on ne sait guère dans quelle mesure les tarifs ont été adaptés depuis.
Les plateformes chinoises de commerce électronique expédient de plus en plus fréquemment leurs colis par le biais d’autres canaux que le réseau de l’UPU, autrement dit par le truchement d’entreprises de droit privé. Or, la Poste Suisse est elle aussi active dans ce secteur avec la société Asendia Management SAS, une coentreprise qu’elle détient avec la poste française. Il est donc permis de croire que la Poste Suisse subventionne, dans les faits, les plateformes étrangères de commerce électronique en leur accordant des tarifs inférieurs à ceux du réseau de l’UPU.
Réponse du Conseil fédéral du 29 janvier 2025
1./2. Selon ses propres informations, la Poste suisse a pleinement utilisé la marge de manœuvre dont elle dispose et augmenté au maximum la compensation des frais terminaux (terminal dues) pour les envois de petites marchandises (format E; longueur + largeur + hauteur max. 90 cm et jusqu’à 2 kg). Cette augmentation concerne également les compensations de frais qu’elle reçoit de la poste chinoise (China Post) pour ces envois. La Poste entend continuer à exploiter pleinement cette marge de manœuvre à l’avenir.
Depuis 2021, la Chine n’est plus considérée comme pays en voie de développement dans la Convention postale universelle, China Post paie donc les mêmes compensations de frais que d’autres pays industrialisés. En outre, les taux pour les envois de petites marchandises ont été relevés annuellement de 15 à 17%, ce qui a permis de mieux couvrir les coûts des prestataires de services postaux et de corriger la distorsion du marché.
Les taux de rémunération sont réglés par la Convention postale universelle et dépendent de la classification des pays. Ceux-ci sont répartis en quatre groupes. La Suisse fait partie du groupe I, celui des pays les plus développés, tandis que la Chine appartient au groupe III, comme le Brésil, Cuba, le Mexique, les Emirats arabes unis ou la Russie.
3. Les commerces en ligne chinois choisissent eux-mêmes leur partenaire logistique. Ce n’est que lorsqu’ils optent pour China Post que la Poste suisse reçoit les envois dans son réseau, conformément aux règles de l’Union postale universelle (UPU) et au système de rémunération qui y est défini. En règle générale, la Suisse ne connaît pas l’expéditeur d’origine des envois transitant via le réseau de l’UPU. Il n’est donc pas possible de déterminer la part des plateformes de commerce en ligne chinoises qui utilisent le réseau de l’UPU pour leurs envois vers la Suisse. Selon la Poste, la part de marché de China Post pour les envois du commerce en ligne s’est massivement effondrée ces dernières années.
La Poste n’a pas connaissance des prix demandés par les entreprises postales (p. ex. China Post) aux fournisseurs chinois. Les conventions de l’UPU régissent uniquement la rémunération des envois internationaux pour le tri et la distribution en Suisse.
4. De manière générale, on observe un déplacement des solutions postales vers des solutions commerciales. La Poste n’a pas connaissance des volumes totaux, car les fournisseurs chinois recourent aussi à d’autres partenaires pour l’acheminement et la distribution des envois en Suisse. La Poste se charge de la distribution en Suisse des envois confiés à Asendia.
5. Lorsque Asendia expédie des envois de petites marchandises dans le réseau de l’UPU, elle est soumise, en tant que bureau d’échanges extraterritoriaux (BEE) des entreprises postales La Poste France et Poste suisse, aux mêmes règles et rémunération que celles-ci. En revanche, les rémunérations des envois traités commercialement ne sont pas soumises aux règles de l’UPU. Selon la Poste, les prix des prestations qu’elle fournit pour le compte d’Asendia correspondent à ceux facturés aux clients ayant des volumes d’envois et des structures de processus comparables.
Les prestations du réseau postal ne sont pas comparables à des prestations commerciales. Pour un envoi commercial, l’étendue des prestations n’est pas du tout la même que pour un envoi transitant dans le réseau de l’UPU. Le temps d’acheminement d’un envoi postal dans le réseau de l’UPU est significativement plus long qu’en Suisse. Le catalogue de prestations est également réduit, puisque les multiples services proposés au destinataire, comme la gestion active des paquets, ne sont pas disponibles. Les différentes structures de prix et les bases de calcul des prix constituent une autre raison. D’une part, les envois transitant dans le réseau de l’UPU sont soumis au régime de compensation de l’UPU. De l’autre, les prix d’envoi dépendent aussi des différentes structures de coûts entre les pays asiatiques (p. ex. la Chine) et les pays industrialisés (p. ex. la Suisse). Aucune affirmation générale sur la différence de coûts entre les envois postaux et commerciaux ne peut donc être faite.
6. Le Conseil fédéral gère la Poste en fixant des objectifs stratégiques qui définissent également les attentes en matière de coopérations et de participations. Il vérifie chaque année si la Poste a réalisé ses objectifs et un rapport à l’attention des commissions de surveillance parlementaires est établi. La Poste rend également compte de l’évolution de sa collaboration avec Asendia.
4 décembre 2024, Conseil national
Places des minorités Tibétaine et Oïghoure dans les célébration du 75ème anniversaire des relations bilatérales avec la République populaire de Chine
Question (24.7867) de Nicolas WALDER (Verts/GE)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
– Comment le Conseil fédéral s’assurera-t-il que les minorités et en particulier les spécificités culturelles et sociales des Tibétain.e.s et des Ouïghour.e.s, seront prises en compte de manière appropriée dans le cadre des festivités du 75e anniversaire des relations bilatérales avec la RPC?
– Est-il prévu d’organiser des événements spécifiques qui rendent hommage à leurs traditions culturelles, notamment dans la perspective du 90e anniversaire du dalaï-lama l’année prochaine?
Réponse donnée par oral par le conseiller fédéral Ignazio CASSIS le 9 décembre 2024
La commémoration de l’établissement des relations bilatérales avec la Chine à l’occasion du 75e anniversaire vise à mettre en lumière la richesse et la diversité des relations sino-suisses. Une attention particulière sera accordée à la promotion du dialogue et du respect mutuel. Les questions des droits des minorités ethniques et religieuses sont thématisées au niveau multilatéral et bilatéral, notamment dans le cadre du dialogue sur les droits de l’homme et au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Concernant le 90e anniversaire du dalaï-lama, il ne revient pas au Conseil fédéral d’organiser des évènements officiels.
4 décembre 2024, Conseil national
Après bientôt 5 ans d’attente, où en est le rapport sur la situation des Tibétain.e.s et Ouïghour.e.s en Suisse?
Question (24.7866) de Nicolas WALDER (Verts/GE)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Selon la réponse aux questions 24.7206 et 24.7602, le rapport sur la situation des Tibétain.e.s et des Ouïghour.e.s en Suisse, demandé dans le cadre du postulat 20.4333 de la CPE-N, devait être publié avant la fin de l’année 2024.
– Le Conseil fédéral tiendra-t-il parole?
– Et de quelle manière entend-il prendre en compte ce rapport et l’évaluation externe de la stratégie Chine dans les négociations en cours sur l’extension de L’ALE avec la République populaire de Chine?
Réponse du Conseil fédéral du 9 décembre 2024
Le rapport en réponse au postulat 20.4333 est en cours de finalisation et sa publication est prévue en début d’année 2025.
Le Conseil fédéral devra naturellement d’abord prendre connaissance du contenu de ce rapport avant.
18 septembre 2024, Conseil national
Une petite erreur malheureuse? Nouvelle définition du fédéralisme donnée par la Suisse officielle au peuple chinois
Question (24.7753) de Roland Rino BÜCHEL (UDC/SG)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Selon le site d’informations bernois Plattform J (www.plattformj.ch/artikel/225035), le DFAE définit le fédéralisme sur les réseaux sociaux en Chine comme une coexistence harmonieuse entre différentes ethnies. Or, comme le rappelle à juste titre Plattform J, le fédéralisme se définit plutôt comme une répartition du pouvoir entre la Confédération, les cantons et les communes, chaque niveau ayant ses propres compétences.
– Comment le Conseil fédéral définit-il le fédéralisme?
– S’agit-il d’une traduction bâclée ou de condescendance?
Réponse du Conseil fédéral du 23 septembre 2024 (n’existe qu’en allemand)
Gemäss Bundesamt für Justiz kann der Föderalismus «als eine Form der Dezentralisierung des Staates gesehen werden, die in erster Linie dazu dient, die Vielfalt in der Einheit zu erhalten und den Staat dem Bürger anzunähern».
In der Publikation «Der Bund kurz erklärt» schreibt die Bundeskanzlei «Die Macht ist zwischen Bund, Kantonen und Gemeinden aufgeteilt. Kantone und Gemeinden haben grosse Spielräume, um ihre Aufgaben zu erfüllen. Der Föderalismus macht es möglich, dass die Schweiz als Einheit bestehen kann – trotz vier Sprachkulturen und unterschiedlicher regionaler Eigenheiten.»
In der Kommunikation der Schweizer Botschaft in Peking wurde der chinesische Begriff «minzu» benutzt, der im weiten Sinn als «soziale Gruppe» und nicht eng als «Ethnie» verstanden wird. Damit sollte das föderalistische Element der Vielfalt in der Einheit unterstrichen werden.
18 septembre 2024, Conseil national
Pas de développement de l’accord de libre-échange avec la Chine sans droits humains
Pétition (24.2031) de Gesellschaft für bedrohte Völker
État des délibérations: liquidé
Rapports de Commission
20.01.2025 – Commission de politique extérieure du Conseil des États
13.01.2025 – Commission de politique extérieure du Conseil national
Chronologie
13.01.2025 – Commission de politique extérieure Conseil national
Ne pas donner suite
20.01.2025 – Commission de politique extérieure Conseil des États
Ne pas donner suite
20.03.2025 – Conseil des États
Refusé de donner suite
21.03.2025 – Conseil national
Refusé de donner suite
11 septembre 2024, Conseil national
Le Conseil fédéral tiendra-t-il compte de l’avis de la CPE-N concernant le mandat de négociation en vue de la modernisation de l’accord de libre-échange avec la Chine ?
Question (24.7602) de Fabian MOLINA (PS/ZH)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Consultée par le Conseil fédéral, la CPE-N a demandé à ce dernier de tenir compte de l’évaluation de la Stratégie Chine et du rapport établi en exécution du postulat 20.4333 lors des négociations en vue de la modernisation de l’accord de libre-échange avec la Chine. D’après la réponse à la question 24.7206, ce rapport devrait être présenté au Conseil fédéral au deuxième semestre 2024.
Quand ce rapport et l’évaluation externe de la Stratégie Chine seront-ils disponibles et comment le Conseil fédéral compte-t-il en tenir compte lors des négociations avec Pékin?
Réponse du Conseil fédéral du 16 septembre 2024
Le Conseil fédéral a pris connaissance du point de vue de la CPE-N lors de sa séance du vendredi 13 septembre 2024.
Comme il l’a indiqué dans sa communication, le Conseil fédéral entend naturellement tenir compte des demandes de la CPE-N formulées dans le cadre des consultations sur le mandat de négociation pour l’optimisation de l’accord de libre-échange Suisse-Chine.
L’évaluation externe de la stratégie Chine sera disponible d’ici à la fin de la période de mise en œuvre de la stratégie, à savoir avant la fin décembre 2024. Le rapport au postulat 20.4333 sera aussi disponible avant la fin de l’année.
Le Conseil fédéral devra bien entendu d’abord être informé du contenu de ces deux éléments avant d’envisager, le cas échéant, la manière d’y donner suite dans les négociations d’optimisation de l’accord de libre-échange.
10 septembre 2024, Conseil national
Qui assumera les conséquences sur notre économie d’un conflit militaire en mer de Chine?
Question (24.7532) de Nicolas WALDER (Verts/GE)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Alors que les pays occidentaux mènent des politiques de de-risking, le CF fait l’inverse en voulant étendre l’ALE avec la Chine.
– Au vu des politiques impérialistes de Pékin et la forte probabilité que les relations entre la Chine et l’Occident se détériorent ces prochaines années, est-il bien raisonnable de la part du CF de promouvoir le marché chinois?
– Qui assumera les conséquences pour nos entreprises en cas d’adoption de sanctions par notre pays ou de confiscation par le gouvernement chinois?
Réponse du Conseil fédéral du 16 septembre 2024
La Chine est un marché important pour la Suisse, à la fois comme marché d’exportation et comme marché d’investissement. Bien que des pays occidentaux mènent des politiques de «de-risking», cela ne signifie pas qu’ils ne font plus d’affaires avec la Chine. Les pays voisins entretiennent des relations économiques et ont récemment effectué des visites diplomatiques en Chine ou lancé des initiatives et conclu des partenariats.
L’ALE entre la Suisse et la Chine est en vigueur depuis le 1er juillet 2014 et fonctionne bien. Il est important de créer le meilleur cadre possible pour les relations commerciales et la coopération économique avec la Chine. C’est pourquoi il est important d’optimiser l’ALE actuel.
En ce qui concerne les risques liés à leur présence sur le marché chinois, il incombe aux entreprises de les prendre en compte et de les assumer. Cela s’applique également aux risques politiques, y inclus les sanctions ou la confiscation par le gouvernement chinois.
27 août 2024, Conseil national
La stratégie relative à la Chine doit être prolongée!
Motion (24.3822) de la Commission de politique extérieure (CPE-N)
État des délibérations: transmis au Conseil fédéral
Texte déposé
Le Conseil fédéral est chargé de prolonger la stratégie Chine 2021-2024 (en tant que stratégie bilatérale) au moins pour une période supplémentaire (2025-2028).
Une minorité de la commission (Portmann, Büchel Roland, Calame, Grüter, Marchesi, Martullo, Michel Simon, Page, Reimann Lukas, Rüegger, Vontobel) propose de rejeter la motion.
Développement
La Chine, l’un des plus importants acteurs internationaux, s’est muée en grande puissance mondiale. Compte tenu des efforts qu’elle déploie pour prendre le leadership mondial dans le domaine des technologies, il est décisif que la Suisse adopte une stratégie claire et systématique dans ses relations avec ce pays, afin de préserver ses intérêts économiques, politiques et sociaux.
La Chine est le troisième plus important partenaire commercial de la Suisse et les relations commerciales bilatérales, étayées par un accord de libre-échange, sont essentielles pour l’économie suisse axée sur l’exportation. La prolongation de la stratégie soutient ces relations et assure la prospérité et des places de travail en Suisse.
La Suisse a un intérêt à l’existence d’un ordre international basé sur des règles et au bon fonctionnement des organisations multilatérales. La prolongation de la Stratégie Chine lui permet de jouer un rôle constructif et de s’engager pour le respect des règles internationales, en particulier à une époque où les tensions entre la Chine et d’autres grandes puissances s’aggravent.
La Stratégie Chine actuelle souligne l’importance d’un dialogue constructif et critique, en particulier en ce qui concerne les droits de l’homme et l’état de droit. La Suisse utilise les plateformes de dialogue en place pour défendre ses valeurs et ses intérêts et pour émettre des critiques nécessaires. Une prolongation de la stratégie lui permet de conserver une attitude à la fois différenciée et critique à l’égard de la Chine, qui vise aussi bien la coopération que la promotion des droits de l’homme universels.
La prolongation de la Stratégie Chine garantit la continuité et la cohérence de la politique extérieure de la Suisse. Elle assure une orientation claire aux différents acteurs et actrices et accroît l’efficacité de la politique de la Suisse à l’égard de la Chine. Au vu de ce qui précède, il est incompréhensible que la Stratégie Chine 2021-2024 ne soit pas prolongée. Une correction s’impose!
Avis du Conseil fédéral du 27 novembre 2024
La motion part de la supposition, erronée, que la Stratégie Chine 2021-2024 ne sera pas prolongée. Dans son message sur Ie programme de la législature 2023–2027, le Conseil fédéral a décidé d’actualiser la Stratégie Chine pour les années 2025-2028 (objectif 15). La Stratégie Chine présente l’anomalie d’être la seule stratégie adoptée par le Conseil fédéral hors de son contexte régional. Pour combler cette lacune, la Stratégie Chine sera accompagnée d’autres stratégies bilatérales des pays asiatiques du G20 (Inde, Japon, Corée du Sud), ce qui permettra une meilleure compréhension du contexte régional. Ces pays asiatiques affichent des économies figurant parmi les dix premières à l’échelle mondiale. En ce qui concerne l’Indonésie, dont la stratégie est déjà présente dans le paquet régional «Asie du Sud-Est», elle sera rappelée dans le paquet «Asie G20». Le Conseil fédéral considère donc que l’objectif de la motion est atteint.
27 août 2024, Conseil national
Une majorité de cette Commission de politique extérieure a décidé de déposer une motion intitulée « La stratégie relative à la Chine doit être prolongée » (24.3822, texte en allemand, en français et en italien). Selon elle, «la prolongation de la Stratégie Chine garantit la continuité et la cohérence de la politique extérieure de la Suisse. Elle assure une orientation claire aux différents acteurs et actrices et accroît l’efficacité de la politique de la Suisse à l’égard de la Chine.»
Le Conseil fédéral est chargé de la prolonger en tant que stratégie bilatérale au moins pour une période supplémentaire (2025-2028). La « Stratégie Chine 2021-2024 » est disponible en allemand, en français et en italien.
Lors de cette même séance, la CPE-N a pris les décisions suivantes :
- Par 13 voix contre 11, elle demande au Conseil fédéral d’inclure dans les négociations l’évaluation de la Stratégie Chine et le rapport sur la situation des Tibétains et des Tibétaines en Suisse (réponse au postulat 20.4333).
- Par 12 voix contre 11 et 1 abstention, elle demande au Conseil fédéral de s’attaquer de manière ciblée aux risques de dépendance à l’égard des matières premières critiques et stratégiques lors de la modernisation de l’accord de libre-échange.
- Par 13 voix contre 11, elle refuse que le Conseil fédéral commande une analyse d’impact externe sur les droits humains parallèlement au lancement des négociations et qu’il intègre ses résultats à la suite des négociations.
- Par 13 voix contre 11, elle s’oppose à ce que les négociations visent à ajouter aux objectifs relatifs au respect des droits humains, tels que déjà prévus dans le projet de mandat, et à la mise en place de dispositions contraignantes supplémentaires en matière de droits humains soumises à un mécanisme de règlement des différends.
- Par 13 voix contre 11, elle s’oppose à ce que les négociations visent à ajouter aux éléments de durabilité déjà prévus dans le projet de mandat des dispositions environnementales contraignantes soumises à un mécanisme de règlement des différends.
- Par 14 voix contre 10, elle refuse d’inviter le Conseil fédéral à se dire prêt à ouvrir maintenant des négociations parallèles avec le Territoire douanier distinct de Taiwan, Penghu, Kinmen et Matsu.
- Par 13 voix contre 11, elle s’oppose au dépôt d’une motion de commission qui demanderait au Conseil fédéral d’interdire l’importation de marchandises issues du travail forcé en sus des normes actuelles.
Le mandat de négociation a finalement été approuvé par 14 voix contre 8 et 2 abstentions.
Voir les communiqués du 27 août 2023 de la CPE-N en allemand, en français et en italien.
29 mai 2024, Conseil national
Un accord de coopération scientifique et technologique avec Taïwan est-il souhaitable pour la formation et la compétitivité de la Suisse dans le secteur des semi-conducteurs?
Interpellation (24.3501) d’Andreas MEIER (Centre, PEV/ AG)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Il n’existe pour l’heure aucun accord de coopération scientifique et technologique entre la Suisse et Taiwan. L’île, qui produit près de 60 % des puces électroniques et 90 % des micropuces de pointe vendues dans le monde, abrite le plus grand site de production mondial, exploité par le fabricant de semi-conducteurs Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC). Le secteur devrait générer un chiffre d’affaires de plus d’un billion de dollars en 2030. La chaîne d’approvisionnement mondiale est toutefois menacée par les tensions croissantes entre Taipei et Pékin. Si la Chine devait envahir Taiwan, la pénurie de puces électroniques qui en résulterait serait dramatique pour l’Occident. L’UE et les États-Unis s’activent à trouver des alternatives: TSMC a récemment annoncé la construction d’une deuxième usine en Arizona, tandis que l’Allemagne négocie avec le géant taïwanais l’ouverture d’une fabrique de puces électroniques en Europe.
La Suisse, de son côté, n’a jusqu’à présent pas élaboré de stratégie pour renforcer ses relations avec Taiwan, bien qu’elle ait énormément souffert de la pénurie de puces électroniques pendant la pandémie. Professeur à l’EPFZ, Chih-Jen SHIH souligne qu’un accord entre la Suisse et Taiwan augmenterait la compétitivité de notre pays dans le secteur des semi-conducteurs et permettrait aux étudiants suisses d’accéder à des technologies de pointe dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la robotique et la cybersécurité. TSMC a récemment lancé un programme de recherche auquel aucun institut suisse n’est associé. La participation à des programmes de ce type permettrait pourtant aux étudiants suisses d’accéder à des technologies d’avenir.
Avis du Conseil fédéral du 21 août 2024
La Suisse suit sa politique d’une seule Chine et ne reconnaît pas Taiwan (Taipei chinois) comme un État indépendant. Cela signifie que la Suisse n’entretient pas de relations officielles ni ne conclut d’accords bilatéraux avec Taiwan.
La chaîne de valeur des semi-conducteurs est très fragmentée au niveau mondial, tandis que les différentes étapes de production des semi-conducteurs sont géographiquement concentrées.
Taïwan produit la plupart des semi-conducteurs de pointe, mais dépend de la fourniture de matières premières, d’équipements et d’autres biens – tels que les produits chimiques et les gaz spéciaux –, qui proviennent principalement des États-Unis, d’Europe et du Japon. Un contrôle de la chaîne de valeur et, par conséquent, une garantie d’approvisionnement en micro-puces pour la Suisse n’est pas possible.
Dans son rapport donnant suite au postulat 21.3967, publié en avril 2023, le Conseil fédéral constate que les relations de la Suisse avec Taiwan dans le domaine de la science et de la recherche sont bonnes. Les hautes écoles suisses collaborent directement avec des institutions partenaires à Taiwan dans le cadre de leurs intérêts propres. Il existe une quarantaine d’accords entre des hautes écoles suisses et des institutions taïwanaises concernant des échanges universitaires, programmes de bourses et autres instruments de coopération. Les bourses d’excellence de la Confédération sont également proposées aux candidats de Taiwan ou basés à Taiwan depuis 2018.
Les chercheurs de Taiwan peuvent aussi être impliqués dans des projets soumis au Fonds national Suisse (FNS) en remplissant les conditions d’admission. Entre le 1er janvier 2016 et le 3 juin 2022, le FNS a approuvé 12 requêtes impliquant une coopération avec des chercheurs basés à Taiwan ou effectuée à Taiwan, pour un montant total de près de 1 million de francs suisses.
De plus, l’EPF Zurich gère le mandat des programmes bilatéraux du SEFRI pour la région Asie de l’Est et du Sud-Est (Leading House Asia). Les instruments de financement proposés sont ouverts à des collaborations scientifiques avec des partenaires académiques basés à Taiwan. Pour la période de financement actuelle (2021-2024), la Leading House Asia a reçu un total de neuf demandes de collaborations de recherche avec des chercheurs basés à Taiwan (tous instruments de financement confondus). Trois ont été financées depuis 2021, et deux sont encore en cours d’évaluation (juillet 2024). L’objectif de la Confédération est de créer en permanence des conditions-cadres favorisant les activités autonomes et les coopérations «bottom-up» établies librement par les acteurs suisses sur la scène internationale.
28 mai 2024, Conseil national
Manœuvres militaires effectuées par la Chine en réponse aux élections démocratiques taïwanaises
Interpellation (24.7282) de Lukas REIMANN (UDC/SG)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Le président démocratiquement élu de Taiwan, LAI Ching-te, a pris ses fonctions le 20 mai. Trois jours après, la Chine a organisé des exercices militaires de grande envergure autour de Taiwan.
– Faut-il craindre une escalade des tensions dans le détroit de Taiwan?
– La Suisse a-t-elle intérêt à voir la Chine mener une action militaire pour intimider Taiwan?
– Le Conseil fédéral a-t-il déjà indiqué aux autorités chinoises qu’il était opposé à les voir recourir à la force pour régler les différends concernant le détroit de Taiwan?
Réponse du Conseil fédéral du 3 juin 2024 (n’existe qu’en allemand)
Die jüngsten Ereignisse reihen sich in eine Entwicklung sicherheitspolitischer Spannungen ein, die schon seit längerem zu beobachten ist. Die Schweiz setzt sich generell für eine friedliche, regelbasierte internationale Ordnung ein und betont gegenüber den chinesischen Behörden regelmässig die Wichtigkeit, das Völkerrecht einzuhalten.
14 mars 2024, Conseil national
Nouvelle loi de Hong Kong relative à la sécurité nationale (art. 23). Une loi dangereuse pour les droits humains. Comment réagit la Suisse?
Interpellation (24.3265) de Nicolas WALDER (Verts/GE)
État des délibérations: l’avis relatif à l’intervention est disponible
Texte déposé
En 2020 Hong Kong avait drastiquement réduit les libertés et le respect des droits humains avec sa première loi sur la sécurité nationale imposée par la RPC. Quatre ans plus tard, il est affiché par les autorités la volonté d’accroitre encore la répression contre les habitant.e.s avec la publication du projet de texte intégral d’une 2eme loi relative à la sécurité nationale, connue localement sous le nom de « loi de l’article 23 ».
Cette législation importe les concepts juridiques de la Chine continentale de « sécurité nationale » et de « secrets d’État » dans le droit de Hong Kong, des lois qui sont utilisées en Chine continentale pour violer les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Selon Amnesty International, l’objectif général manifeste de l’Article 23 est de museler toute forme de critique dans la ville et dans le monde du fait de sa portée extraterritoriale.
La Suisse avait deja exprimé son inquiétude dans une déclaration conjointe au Conseil des droits humains en 2020 et a recommandé que Hong Kong mette sa loi sur la sécurité nationale en conformité avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Cette situation soulève des questions:
- Comment le CF évalue-t-il la situation des droits humains à Hong Kong?
- Comment la CF assure-t-il le suivi de ses recommandations formulées lors de l’EPU de la Chine?
- Comment le CF réagit-il face au fait que son inquiétude concernant les droits humains à Hong-Kong est complètement ignorée?
- Considère-t-il que, étant donné les nombreuses critiques des expertes notamment de l’ONU sur le sujet, le contenu et éventuelle application de cette loi vont respecter les obligations des autorités hongkongaises et chinoises en matière des droits humains?
- A-t-il demandé aux autorités d’interrompre le processus législatif en cours, et de veiller à ce que tout projet de loi soit conforme aux normes internationaux?
- Que fait-il pour s’assurer que les personnes relevant de la juridiction suisse ne se sentent pas menacées par l’application extraterritoriale de la loi?
- Que fait le CF et les cantons pour veiller a ce que les entreprises suisses prennent en compte les risques aux droits humains dans leurs opérations comme exigé dans les Lignes directrices de l’ONU?
- Le CF peut-il garantir que personne ne sera extradé à Hong Kong sur la base de dispositions prévues par l’une ou l’autre des deux lois?
Réponse du Conseil fédéral du 1er mai 2024
1-5. La loi a fait l’objet de discussions dans le cadre du dialogue bilatéral sur les droits de l’homme entre la Suisse et la Chine le 4 juillet 2023. Par ailleurs, la Suisse s’est exprimée à propos de Hong Kong dans une déclaration conjointe de la Coalition pour la liberté des médias le 29 décembre 2023. À l’occasion de l’évaluation du bilan de la Chine dans le cadre de l’Examen périodique universel (UPR, Universal Periodic Review) le 23 janvier 2024, la Suisse a plaidé pour une adaptation de la loi au Pacte II de l’ONU (RS 0.103.2). Plus récemment, dans une note diplomatique adressée aux autorités de Hong Kong, la Suisse a exprimé ses préoccupations concernant la mise en œuvre de l’art. 23 du nouveau projet de loi de 2024.
6. L’article sur l’exterritorialité existait déjà dans la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong (2020) et aucun changement significatif n’est donc à attendre de l’adoption de l’art. 23 (2024). Dans ses Conseils pour les voyages, le DFAE attire l’attention sur la potentielle application extraterritoriale de la loi de 2020, qui pourrait donner lieu à des procédures pénales en cas d’entrée sur le territoire de Hong Kong ou de la République populaire de Chine.
7. Le Conseil fédéral attend des entreprises qu’elles respectent les droits de l’homme dans le cadre de leurs activités en Suisse comme à l’étranger. Pour ce faire, il a adopté le plan d’action national relatif aux entreprises et aux droits de l’homme et créé une plateforme d’information. Jusqu’à présent, ni le DEFR ni le DFAE n’ont été consultés par des entreprises suisses à propos de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong (2024).
8. Il n’existe pas de traité d’extradition avec Hong Kong. La loi fédérale sur l’entraide internationale en matière pénale (EIMP, RS 351.1) s’appliquerait donc pour l’évaluation d’une éventuelle demande d’extradition. Il ne sera pas donné suite à une demande notamment si la procédure à l’étranger n’est pas conforme à la Convention européenne des droits de l’homme (RS 0.101) ou au Pacte II de l’ONU ou vise à poursuivre ou à punir une personne en raison de ses opinions politiques, ou si l’objet de la procédure est un acte qui, du point de vue de la Suisse, présente un caractère essentiellement politique.
28 février 2024, Conseil national
Mise en danger de la sécurité des passagers aériens dans le détroit de Taiwan
Question (24.7071) de Lukas REIMANN (UDC/SG)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
Le 30 janvier 2024, la Chine a dénoncé unilatéralement l’accord de 2015 sur le couloir aérien M503 dans le détroit de Taiwan, ce qui constitue une menace pour la sécurité aérienne internationale.
– Quelles sont les mesures prises par la Confédération pour protéger les quelque 350 ressortissants suisses à Taiwan et pour assurer la sécurité de milliers de voyageurs aériens suisses?
– En vertu des règles de l’OACI, la Confédération demandera-t-elle à Pékin de négocier avec Taipei afin que le statu quo pacifique soit rétabli dans le détroit de Taiwan?
Réponse donnée oralement par le conseiller fédéral Albert RÖESTI le 4 mars 2024 (n’existe qu’en allemand)
Bei der Flugplanung werden alle Aspekte, die zu einer Beeinträchtigung des geplanten Flugs führen könnten, berücksichtigt. Steht eine Flugroute wie vorliegend geschildert nicht mehr zur Verfügung, wird eine alternative Flugroute gewählt oder der Flug wird nicht durchgeführt. Die Kündigung des erwähnten Abkommens hat keinen unmittelbaren Einfluss auf die Flugsicherheit. Schweizer Fluggesellschaften benützen die Route M503 aktuell nicht. Der Bundesrat sieht aufgrund der geschilderten Situation keine Veranlassung, bei den chinesischen Behörden zu intervenieren.
26 février 2024, Conseil national
Questions concernant la mise à jour de l’accord de libre-échange (ALE) conclu avec la Chine
Question (24.7024) de Fabian MOLINA (PS/ZH)
État des délibérations: liquidé
Texte déposé
La Suisse et la Chine ont signé en janvier un accord par lequel les parties convenaient de mettre à jour l’ALE bilatéral qu’elles avaient précédemment conclu. Or, le Conseil fédéral constate simultanément que le gouvernement chinois se rend coupable de violations massives des droits de l’homme.
1. Prévoit-on de procéder à des analyses de la durabilité, dimension sociale comprise, préalablement au développement de l’ALE?
2. Le nouvel accord sera-t-il sujet à référendum?
3. La Chine a-t-elle accepté d’intégrer les droits de l’homme dans l’ALE?
Réponse du Conseil fédéral du 4 mars 2024
Aucun n’accord n’a été signé en janvier avec la Chine, mais une déclaration commune marquant le fait qu’un consensus a été trouvé sur la liste des thèmes à discuter lors de possibles négociations de modernisation. Un mandat de négociation sera maintenant sollicité et les CPE seront consultées. En parallèle, les discussions exploratoires avec la partie chinoise seront poursuivies.
1. Une préanalyse sera effectuée dans le cadre du mandat de négociation et la nécessité d’éventuelles analyses plus poussées sera décidée sur cette base. Une analyse d’impact fait du sens lorsque les conditions d’accès au marché sont appelées à changer significativement en raison d’un nouvel accord. Dans le cas présent, l’accord avec la Chine libéralise déjà tous les produits industriels à l’importation en Suisse.
2. Oui, cela est prévu.
3. Si la protection des droits de l’homme dans le cadre des activités économiques est importante, les accords de libre-échange ne sont pas l’instrument à privilégier afin de régler ces questions à l’étranger. Le Parlement a d’ailleurs rejeté la motion 21.3966 CPE-N sur le sujet. Notre approche modèle prévoit des dispositions qui touchent au respect des droits de l’homme en lien direct avec le commerce et l’activité économique – notamment le respect des principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT, y inclus l’interdiction du travail des enfants et du travail forcé. Ces droits fondamentaux ont valeur de droits de l’homme; la Chine a accepté d’inclure ces sujets dans le champ des thèmes de négociation.
Modification de la page le 18.07.2025